lundi 23 juin 2008

« LE FOND DE GARANTIE AGIT DANS L’INTERET DES VICTIMES, IL PRIVILÉGIE LES RÈGLEMENTS AMIABLES POUR INDEMNISER RAPIDEMENT LES VICTIMES ET EVITER LES LONGUEURS D’UNE PROCEDURE JUDICIAIRE »


« L’OFFRE D’INDEMNISATION A POUR BUT DE RÉPARER ,CONFORMÉMENT A LA LOI ET A LA JURISPRUDENCE , LES PRÉJUDICES QUE VOUS AVEZ SUBIS »



Pour contacter Pierre ou le comité de soutien: soutien_pierrefauges@yahoo.fr


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Educateur en voie d’exclusion


Ce jour là, le centre d’hébergement est plein. Pïerre reprend son service et retrouve les hébergés: des familles en demande d’asile, des enfants en bas âge, les nouveaux arrivants. Cela fait quelques années qu’il travaille dans ce milieu auprès de personnes qui n’ont pas choisi d’être là et qui espèrent un avenir meilleur. En fin de journée, il parle avec un hébergé, qui revient avec quelques verres dans le nez. Pierre l’informe qu’il ne peut pas rester. L’homme va prendre ses affaires. Jusqu’ici, tout se passe bien. Et ils se retrouvent sur le pas de la porte du centre. L’hébergé pose ses sacs, crache à la figure de Pierre et lui saute dessus munis d’un cutter... Tendons de la main droite coupés et 275 points de suture à la tête et sur le crâne.


« Dès le début de votre affaire, vous avez droit à l’intervention gratuite d’une association d’aide aux victimes qui pourra (…) vous apporter une aide psychologique (…) par l’intermédiaire d’un psychologue ou d’un psychiatre. »

On peut lire ces quelques mots sur une charte des droits et devoirs des victimes éditée par le ministère de la Justice. Le parcours de Pierre Fauges est en totale contradiction avec cette charte.


Les problèmes commencent dès l’hôpital : pour tout suivi, il rencontre une infirmière psy, alors qu’il existe une cellule départementale d’urgence constituée de psychiatres, de psychologues et d’infirmières psy, sous la direction du préfet. Mais elle est destinée aux accidents collectifs, pas à une victime individuelle. Aucun psychiatre ou psychologue ne sera ainsi proposé à Pierre.

Ensuite, c’est la sortie de l’hôpital. Il faut trouver un spécialiste des chocs post traumatiques dont les séances ne sont pas remboursés. L’Etat de Stress Post Traumatique (ESPT) est difficile à voir au premier abord. La personne souffrante, si elle a du caractère, pourra vous dissimuler un moment ces problèmes de mémoire ; mais si vous vivez avec elle, vous découvrez que ce syndrome est très invalidant. Certaines personnes non avisées peuvent le voir comme une période de déprime ou même comme de la simulation, mais l’ESPT peut engendrer des troubles de la mémoire persistants et invalidants, des troubles du sommeil durables ainsi qu’une fragilité émotionnelle résiduelle importante.

Etre suivi est très important pour une personne qui sort d’un événement douloureux. Dès l’entrée à l’hôpital et après la sortie. Pierre a donc du trouvé lui-même la personne adéquate pour l’aider à dompter ce syndrome qui n’est enseigné que depuis peu d’années. Le médecin trouvé, il commence un travail pour tenter de récupérer ses capacités mémorielles. Cet handicap l’oblige à noter tout ce qu’il peut lui arriver dans la journée, du menu du repas aux appels de ses proches. On ne peut pas imaginer la douleur que cela provoque de ne pas reconnaître une personne dans la rue qui vous dit bonjour, de ne pas pouvoir relire des livres que l’on apprécie, car le cerveau ne suit plus toutes les informations qui arrivent.


Pierre se bat tous les jours contre cette pathologie. Et il doit subir des expertises demandées par la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Agression où il est humilié, presque torturé. Le médecin qui le suit dira qu’il l’a retrouvé après les expertises dans « un état à strictement parler suicidaire ». L’expert n’était là que pour minimiser les préjudices subis par Pierre. D’ailleurs, dans ses conclusions pour le fond de garantie, il déclare que Pierre est apte à reprendre une activité, qu’il peut se reconvertir à 56 ans. Il ne tient pas compte des différents certificats ou comptes-rendus neuropsychologiques. Et des commentaires fait à l’expert par le spécialiste qui suit Pierre seront soustraits du dossier. Le fond de garantie, qui ne peut, de toute façon, statuer correctement suite à ces manquements, donne rendez vous à Pierre au tribunal le 10 septembre et ne veut pas reprendre la phase amiable engagé.

Pierre avait aussi entamé une procédure aux prud’hommes qui a été radiée. En effet, son employeur n’a pas respecté les textes en vigueur et Pierre a été licencié très rapidement, en moins de 10 jours, sans reclassement après la consolidation de la médecine du travail qui avait indiqué son impossibilité de reprendre une activité là où il exerçait son métier d’éducateur.
L’argument pour la radiation était que Pierre avait déposé une plainte pour « mise en danger d’autrui » et que les prud’hommes ne pouvait statuer si les conclusions pour cette plainte n’étaient pas faites. Mais Pierre avait abandonné cette procédure depuis au moins un an. L’argument avancé n’était donc pas valable, mais la radiation bien effective.


Suite à ces errements de la justice et aux conclusions du fond de garantie, Pierre a entamé une grève de la faim. Elle a duré 38 jours, du 4 mai au 11 juin. Nous avons alerté les députés de Savoie, saisi monsieur le Préfet, mais aucune action de leur part n’a abouti, puisque le fond de garantie campe sur ses positions et ne veut pas reconnaître les préjudices de Pierre. Il est intolérable qu’une victime soit dans une telle situation alors que la loi lui promet un accompagnement et la rapidité des procédures engagées.

Pierre a reçu beaucoup de messages lui faisant part de situations similaires à la sienne. Certaines personnes se battent encore contre une administration ou une commission bornées, d’autres ont abandonné faute de moyens adéquats. Et alors que nous pensions que le parcours de Pierre était une exception, au fil des contacts, nous avons découvert que l’exception se généralisait pour beaucoup de personnes. Il est honteux que, en France, une victime ne soit pas soutenue du début à la fin de son parcours de reconstruction et que certaines finissent ainsi dans la précarité et l’isolement.

mardi 17 juin 2008

Humeur du jour

Pierre doit attendre...

Une victime au début de son « parcours » ne sait pas à qui s'adresser. Qui est là pour l'accompagner? Qui lui explique toutes les démarches? Où trouve-t-elle un bon avocat pour le défendre? Le fond de garantie s'engage dans sa charte à faciliter les procédures!!

Pour tout vous dire, je ne connaissais pas ce monde là. Je pensais qu'en France, une victime était aidée, accompagnée, qu'il y avait des institutions qui pouvaient l'aider. Quand cela n'est pas arriver à une personne proche, on ne sait pas.

Mon père n'avait rien demandé...

Il a donné beaucoup de son temps pour aider les autres, il a travaillé pour ces personnes en manque de repères. Heureusement qu'il a trouvé sur sa route des personnes qui ont su l'aider et qui l'aident encore.

Quel est ce système où une personne déjà fragilisée est obligé de se justifier de son agression. «Combien vous valez selon vous Monsieur Fauges?». Evaluer comme une bête qu'on voudrait vendre sur un marché!! Quel est ce système où la victime doit prouver, doit expliquer pourquoi il ne peut plus travailler. Quel est ce système où après une expertise on vous laisse dans un état suicidaire? Qui sont ces gens pour être en mesure d'évaluer l'effet qu'a eu une agression? Des spécialistes? Des experts? Des marchands de tapis, oui!! Comment en une heure, même en trois peut-on dire « Et bien Monsieur, il me semble que ça va, en plus vos cicatrices sont dans le sens de la ride, et puis vous ne vous portez pas si mal », « vos capacités vous permettent de reprendre un travail, monsieur je ne vois rien qui le contredirait »

Ces messieurs ne vivent pas avec lui. Ont-ils déjà appelé leur père le lundi en se rendant compte que la visite du week-end a été oublié, qu'il ne se souvient pas vous avoir parler!!!

J'avais quelques doutes sur le fonctionnement de la justice française, mais maintenant j'ai des certitudes. Tous font parti d'un système bancal, où une phase amiable est un échange de deux lettres, une proposition et une contre proposition. Quand on vous explique les démarches et autres, on ne vous dit pas que vous serez confronté à un manque d'humanité poussé à l'extrême.

Pendant la grève de la faim, nous sommes allé voir au CIVI à Chambéry. « Mais pourquoi a-t-il subi autant d'expertises, et pour quoi le dossier a été instruis à Marseille? Il faut qu'il vienne s'expliquer!! » Bien sur c'est mon père qui a demandé toutes ces expertises et qui a préféré que son dossier soit envoyé à Marseille!!(sic)

Je pense aux autre victimes qui vont être confronté à tout ce système, fond, avocats, commission. Tout ces gens sont habitués à ce fonctionnement, qui va contre le bien être des personnes victimes!!

Et on se pose des questions sur la bonne marche de notre pays!! Si tout fonctionne comme cela je ne m'en pose plus!!!!

samedi 14 juin 2008

« LE FOND DE GARANTIE AGIT DANS L’INTERET DES VICTIMES, IL PRIVILÉGIE LES RÈGLEMENTS AMIABLES POUR INDEMNISER RAPIDEMENT LES VICTIMES ET EVITER LES LONGUEURS D’UNE PROCEDURE JUDICIAIRE »


« L’OFFRE D’INDEMNISATION A POUR BUT DE RÉPARER ,CONFORMÉMENT A LA LOI ET A LA JURISPRUDENCE , LES PRÉJUDICES QUE VOUS AVEZ SUBIS »


Nos remerciements étaient surement précipités! Oui, nous avons cru que ces quelques mots contenus dans la charte du fond de garantie pourrait devenir autre chose qu'une façade.

Le cabinet d'avocat de Pierre s'est mis en relation avec le fond de garantie, celui ci campe sur ses positions, qui sont que Pierre est apte à reprendre une activité. Le fait est que le fond de garantie se base sur une expertise qui ne reconnait pas explicitement l'état de stress post traumatique dont souffre Pierre et qui lui reconnaît une IPP à 6 pour cent. Des pièces ont été ajouté qui attestent des troubles dont souffre Pierre, notamment des dires à l'expert donnant un autre avis que les conclusions de l'expertise, mais qui ont été soustrait du dossier volontairement!!


La lecture de ces expertises menés par deux médecins, un généraliste(?) et un neuropsychiatre est très intéressante. On se rend compte au fil de l'expertise que l'un des deux médecins, en l'occurrence le neuropsy ne connait pas l'ESPT, il ne sait pas ce que c'est donc cela n'existe pas. Etonnant!!!! Pourtant d'autres équipes ou spécialistes ont attesté du syndrome dont souffre Pierre. Nous ne sommes pas des médecins ou des juristes mais nous décelons dans cette affaire un parfum de dysfonctionnement pour rester dans des termes acceptables.


En effet, l'ESPT est classé depuis peu mais dans l'expertise ce dont souffre Pierre est appelé « traumatisme psychique », terme qui est impropre selon les classifications en vigueur. De plus, on trouve des propos mensongers, selon cette expertise Pierre n'aurait aucune relation avec ses enfants, ni avec personne d'autre, sa relation avec sa deuxième femme est remise en cause, ainsi que la santé mentale de certains membres de sa famille, alors que, chose vraiment absurde, ces experts n'ont pas vu la famille de Pierre. D'autres éléments de cette expertise sont invraisemblables, comme le fait que le neuropsy s'inquiète de la rapidité de la réponse de Pierre sur la pension qu'il verse à sa première femme, cette épisode sera pour lui le seul argument par lequel il peut estimer que Pierre somatise. Il y a aussi une remise en question du spécialiste de l'ESPT qui suit Pierre, une remise en cause aussi des remarques de celui ci, qui, bien sur, ne vont pas dans le sens de l'expert et qui selon lui n'est qu'une « description en détail des termes mêmes » qui décrivent l'ESPT dans sa classification. Pierre souffrant de ces symptômes, nous ne voyons pas pourquoi ils ne figureraient pas dans une explication des symptômes de Pierre.

Nous rappelons, s'il est nécessaire, que Pierre a entamé une grève de la faim et qu'elle a duré 38 jours. Nous avons pu alerter Messieurs les députés de Savoie, Monsieur le préfet de Savoie qui semblaient avoir compris la situation. Le fond de garantie se basant sur une expertise qui relate des faits que seul l'expert a pu voir ou interprété, alors que d'autres spécialistes n'ont pas du tout le même avis que lui, la décision ne peut être que renvoyé devant le tribunal. Cela est navrant!! Nous nous attendions à ce que le fond de garantie respecte sa charte voir même la loi et la jurisprudence, mais comme bien souvent le pot de terre même dans son droit est malmené par le pot de fer.

Les faits concrets ne se déroulent pas comme il serait nécessaire pour respecter la loi, nous ne comprenons plus le système judiciaire français, surtout après toutes les belles paroles sur le statut des victimes et sur leur parcours.

Nous voulons gagner notre combat pour les victimes futures qui, eux aussi, devront affronter ce fond de garantie, ses expertises et ses décisions arbitraires.


Comité de soutien Pierre Fauges

jeudi 12 juin 2008

Quarantième jour

Vous doutez? Pourquoi Pierre a des séquelles?



Cela pourrait vous arriver!!!


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Lettre reçue le 12 /03/2008, écrit par le fond de garantie

A voir sur le blog (du 16 au 20 mai): Pièces médicales justifiant le stress post traumatique dont souffre Pierre et non prises en compte:

-remarques complémentaires Docteur Gaillard

-certificats Dr Gaillard et Blin
-compte rendu neuropsychologique
-avenant de pris en charge...

mardi 10 juin 2008

Trente-neuvième jour

Mon combat, votre combat, par le soutien que vous avez apportez, a porté des fruits .

Mardi après midi, nous avons appris, par le biais de l’équipe de monsieur MICHEL BOUVARD, Conseiller GÉNÉRAL et DÉPUTÉ que le FONDS DE GARANTIE attendait une contreproposition de notre cabinet d’avocat.

Ce sera chose faite dès aujourd’hui par le biais déjà d’une relation téléphonique entre le cabinet d’avocat et le FONDS de GARANTIE.

Nous vous remercions pour votre soutien qui nous a été nécessaire et à celles et ceux qui ont travaillé par leur relations à nous aider, nous ne les oublions pas. Nous nous efforcerons de VOUS remercier personnellement par le biais de vos mail .

Maintenant reste mon combat contre mon ancien employeur, les pouvoirs publics à travers les financeurs, vont agir pour imposer une transaction suite au licenciement abusif dont j’ai fait l’objet.

Et fidèle à mes engagements, je ne poursuivrai pas l’action au pénal .

Quant au reste, cela n’est pas de notre ressort.

Aux personnalités qui sont intervenues, au niveau local et national, que nous connaissions ou bien que nous avons interpellées suite à notre combat, nous leur disons aussi un grand merci mais surtout de rester vigilant pour les combats quotidiens à venir de chacun d’entre nous.

Aux médias au DAUPHINE LIBERE, à France 3 Alpes, à BACKCHICH.INFO, à RADIO France BLEU Pays de Savoie, à TV8 MONTBLANC, à la radio ODS, à RTL, à la voix des allobroges, à l'Essor Savoyard nous disons un grand merci.

Merci aux commerçant et habitants du quartier Mérande-Joppet à Chambéry

Il est un soutien aussi indispensable et vital, c’est la famille: CHRISTINE, mon épouse, YANIS (tout premier soutien de poids), BENJAMIN, PHILIPPE, LAETITIA, ALAIN, CELINE, JULIEN, HELENE, JEAN BERNARD. Il y a aussi les amis PATRICE, CATHERINE, ROSELYNE...

Merci aussi, à Monsieur GAILLARD (psy), l’équipe d’interaction 73 (équipe mobile pour adulte cérébro lésé de SAVOIE), Madame SEGAL et l’équipe de La FONDATION Des Etudiants de France, l'association TRAUMA, Madame Millequand, les adhérents de l'UNAFTC qui m’ont permis d’être là aujourd’hui, ainsi que mon médecin généraliste à qui j’ai fait peur !

A tous les médecins qui ont participé à ma reconstruction physique et à la CLINIQUE DE LA MEMOIRE à PARIS ,au service de Stomatologie de la SALEPETRIERE à PARIS ,et puis aux chirurgiens de l’hôpital d’ALBERTVILLE.


Le comité de soutien tient à remercier Jean-Baptiste Plassiard (pour la mise en place du blog et la rapidité avec laquelle il a réagi), Anthony Lesme (il vous dira qu'il n'a fait que son travail de journaliste, mais nous tenions à le remercier), merci à Laurent Rippart pour ses conseils, merci aux sites ou forum qui nous ont apporté leur soutien: le forum Psychasoc, particulièrement Joseph Rouzel, le forum des éducateurs spécialisés, particulièrement Kriss, administrateur du forum et les autres. Merci à tout nos amis pour leur soutien et à nos familles pour la patience et l'écoute donnée.

Merci à tout les signataires de la pétition et à ceux qui nous ont envoyé des messages de soutien, vos signatures et vos mots nous redonnaient le courage nécessaire, nous n'étions pas seul.

Merci à ceux qui par leur indifférence ou leur mépris, nous ont obligés à aller plus loin encore.


Une grève de la faim est un acte extrême. Nous en sommes conscient, mais les évènements ne laissaient de place à aucune autre forme d'action.

Nous savons qu'il y a d'autres personnes dans une situation similaire à celle de Pierre, nous pourrons, si certains en ressentent le besoin, les conseiller, les aider.

Un grand merci à vous qui lisez ces quelque lignes, merci d'avoir suivi Pierre, d'avoir parler de cette situation autour de vous.



La pétition est toujours en ligne:
http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1762

Merci à vous tous de la signer, nous sommes plus de 400 signataires.

Pour joindre Pierre ou le comité de soutien c'est soutien_pierrefauges@yahoo.fr

Trente-huitième jour de grève de la faim

Aujourd'hui, est un jour décisif pour que Pierre arrête sa grève de la faim. Si toutes les personnes rencontrées tiennent parole et réagissent de façon efficace, Pierre pourra continuer ses soins au milieu des pins, loin de l'agitation...

Nous avons eu confirmation que toutes les informations données à la préfecture de Savoie, ont été transmises au services de la Présidence de la République, du ministère de la Justice et à ceux de la présidence de l'Assemblée Nationale. Ceux ci sont en relation étroite avec les services de la Préfecture pour d'autres compléments d'information.

Nous tenons à remercier les autorités d'avoir, enfin, pris en considération nos différentes demandes. Néanmoins, nous attendons un règlement rapide de cette situation.

A la suite de ces informations, Pierre a décidé de suspendre sa grève de la faim.




Situation médicale:

  • FORCE MORALE toujours intacte
  • Tension: 11,7 (suite arrêt traitement hypertension après visite médicale)

  • Poids: moins 20 kg

  • Poursuite du traitement des médicaments dû à l'agression (Celluvisc - pommade ophtalmo- Lexomil- Extrasystole (trouble du rythme cardiaque), sur prescription du médecin traitant et coordinateur depuis l'agression le docteur Decornulier)

  • Suite à la visite médicale, arrêt total du traitement pour hypertension (Coversyl-Amlor)

  • Injection quotidienne de LOVENOX (risque de formation de caillots)

  • Baisse du Chlore et du sodium

  • Taux créatinine stable (marqueur des troubles de la fonction rénale)

  • Insuffisance reinale stable

  • Pouls irrégulier malgré le pacemaker

  • Coliques

  • Fatigue

  • Vertige

  • Malaise

  • Station debout de + en + difficile

Reconnu handicapé catégorie A depuis 1998

Reconnu Handicapé catégorie C depuis l'agression


Pour joindre Pierre ou le comité de soutien: soutien_pierrefauges@yahoo.fr


Réactions:
Centre ressources pour lésés cérébraux - Grenoble (antenne de la fondation santé des étudiants de France):


bonjour,

Pierre FAUGES a sollicité notre service en, Janvier 2008 avec une demande de "soutien à sa reconstruction post-traumatique"

Au CRLC, spécialisée dans le soutien à la réadaptation et la réinsertion des personnes ayant une atteinte cérébrale acquises, nous avons pu percevoir lors des différentes rencontres le véritable travail de "reconstruction" dans lequel est engagé depuis son accident de 2004. Nos différents entretiens laissent aussi entrevoir les "handicaps invisibles" autant psychiques que cognitifs qu'il tente de gérer au quotidien.

Nous affirmons notre soutien à Pierre FAUGES dans sa démarche de reconnaissance des conséquences du traumatisme subi.

Patricia SEGAL
Coordination pédagogique CRLC
EMA - EME - SPASE - UEROS



Interaction 73(équipe mobile pour adultes cérébro lésés-SAVOIE):


Bonjour,

L’équipe souhaite que vous soyez entendu et reconnu !

Nous espérons également que cette grève dure le moins possible...

Cordialement.

L’équipe d’Interactions 73

Interactions 73

Céline Montmasson-Secrétaire

Article sur le site Traumapsy: http://www.traumapsy.com/spip.php?article352

lundi 9 juin 2008

Extrait du Livre Blanc:


L’AVENIR


C’est un mot banal, qu’on apprend dès le plus jeune âge sans savoir qu’il renferme des trésors.

Le cataclysme vécu a rayé ce mot de mon esprit, je ne l’imagine pas tellement je suis prisonnier de cet être immonde qui me paralyse les neurones de ma vie.

L’avenir, au début, quand je me lève c’est de savoir à quelle heure je vais mourir, comment je vais y parvenir car les souffrances vous abreuvent.

Le matin est la continuité de la nuit où vous avez pourchassé votre agresseur sans jamais l’attraper, il connaît tous les subterfuges, il passe à travers les murs, il est là, vous nargue.

La première fois que le psy m’a demandé quel était mon avenir, j’ai mis un point d’interrogation et puis je me suis évadé dans LA CREUSE, avec des vaches, des poules, des lapins, des espèces qui ne risquent pas de me tuer.

L’avenir se résume à la journée.

Au fur et à mesure que la thérapie vous aide, elle se rallonge d’un jour à plusieurs jours pour finir dans le néant car LUI est toujours là.

La guerre que vous menez pour que le mot avenir refasse parti de votre vocabulaire est une guerre de tranchée contre un ennemi invisible, mais qui détient les commandes.

Le monde est là mais il vous est étranger, vous êtes qui ? Personne !

L’avenir c’est de pouvoir recommencer à refaire les gestes quotidiens qui sont tellement anodins quand vous êtes en forme. C’est marcher la tête haute, c’est accepter que vous ne serez plus comme avant, c’est se dire que vous êtes en vie. AH ! La vie.

L’avenir c’est de pouvoir recommencer à parler aux gens.

L’avenir c’est accepter qu’on vous dise : « C’est bien, votre cicatrice est dans le sens de la ride. ».

« Finalement il vous a bien coupé, heureusement que c’était un cutter ! »

Mais l’avenir n’a plus de date, le temps s’est arrêté; j’ai l’impression d’avoir perdu la notion de ce temps précieux qui faisait que je pouvais faire des projets.

L’avenir sera le jour où je m’inscrirai dans un projet, avec une date, un contenu, une envie de vivre.

Le temps recommence à tourner quand votre travail avec le psy a libéré une case de plus et s’est approché du noyau dur, de l’endroit où l’agresseur se cache.

Certains sont à la recherche de leur passé, moi je suis tourné vers le futur qui ne vient pas, qui se refuse à moi, qui apparaît de façon intermittente.

Je saisis ces moments pour échafauder des projets à court terme, le long terme, qu’est ce que c’est ?

Je veux bien me projeter dans un monde loin de toutes mes préoccupations, là où je ne pourrais voir que le soleil, des grands espaces, mais je sais qu’il faudra revenir sur terre et l’atterrissage sera difficile.

Monsieur le Président du CONSEIL GENERAL


Je tiens tout d’abord à vous remercier de l’accueil que nous a réservé votre assistant parlementaire ce vendredi et nous espérons que vous avez parfaitement compris notre demande urgente, et la gravité de la situation..

Mais si je me permets de vous transmettre ce courrier en urgence c’est que j’ai reçu par courrier ce samedi (par la poste !), la plainte avec constitution de partie civile que j’avais déposée en novembre 2006, rendant encore plus lisible les agissements de l’ASSOCIATION . Cette plainte a été déposée pour mise en danger de la vie d’autrui mais aussi pour faux et usage de faux(ART 441du code pénal) contre X avec constitution de partie civile.

Les éléments du délit de la mise en danger d’autrui sont réunis

-le risque est existant et constant

-l’exposition est directe et inévitable

-l’obligation de sécurité et de protection de la santé du salarié non respectée (rapport de l’inspecteur du travail en fait foi).

Sincèrement je ne comprendrai pas que les autorités de tutelle ne réagissent pas au plus vite car cette plainte est une explication très claire de ce qui s’est passé et qui m’avait échappé sur un point important, à cause de mes problèmes mnésiques, le faux et usage de faux.

Vous comprendrez aisément pourquoi ils tenaient à ce que cette plainte soit déclarée sans suite.

Je vous rappelle que tous ces faits ont été dûment constatés par l’inspecteur du travail, dont vous avez le rapport, mais considère « comme n’apportant pas d’éclairage particulier » l’avis spécialisé de mon cardiologue qui stipule « vu la difficulté à le stabiliser sur le plan médical, je pense qu’il est effectivement nécessaire qu’il garde un rythme de vie régulier » Pour moi ,cet avis était très important, ainsi que pour les médecins que je viens de contacter, car il m’interdisait de travailler dans ce service aux horaires irréguliers.

Mais la médecine du travail a été aussi abusée et je pense que cela vous ne pouvez l’accepter, comme vous pourrez le vérifier de par vous même, elle a eu beaucoup de difficultés avec l’association, pour tout ce qui concerne les conditions de sécurité.

Je compte sur l’autorité de tutelle pour prendre rapidement toutes les mesures appropriées pour leur imposer un dédommagement au plus vite car les faits que j’ai relaté dans cette plainte sont très graves et ne peuvent être couverts par la Direction de la vie Sociale (DVS), ni d’ailleurs par la DDASS.

Je vous rappelle que cette plainte s’est trouvée transformée en plainte simple et classée sans suite sans que soient entendus l’inspecteur du travail, la médecine du travail ainsi que mon collègue de travail qui était en doublure à ce moment là.

Je vous rappelle aussi la radiation de la procédure des prud’hommes dans des conditions indignes de ce qu’on peut attendre de la justice .

Je vous rappelle les conflits d’intérêts existants dans cette affaire par la présence dans le CA de l’association de plusieurs personnes travaillant au sein même du tribunal et de la CIVI (cf le blog ouvert par le comité de soutien).

Je vous rappelle ma demande de respect de la phase amiable par le FONDS DE GARANTIE, qui me permettra de fixer rapidement le montant des différents préjudices,

MONSEUR LE Député BOUVARD s’est engagé à le faire dès lundi .

Je me suis engagé auprès de votre assistant à ne pas poursuivre ma plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, auquel je pourrais ajouter le délit d’entrave à la bonne marche de la justice, article 434-7-2 -9, pour ne pas mettre l’association en difficulté car je pense à toutes les personnes en difficultés qui ont besoin d’elle, mais j’attends des autorités de tutelle, le CONSEIL GENERAL, L’ETAT de me permettre financièrement de partir dès vendredi dans les LANDES pour recommencer ma rééducation et de m’y installer POUR VIVRE.

Je suis à votre disposition à tout moment pour un entretien et un accord écrit ,vu l’état d’urgence de mon état de santé qui ne supportera pas encore une semaine de grève de la faim.

Je vous prie de croire ,monsieur le PRESIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL ,à l’expression de mes salutations distinguées

P FAUGES



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La plainte déposée est bien une plainte avec constitution de partie civile déposée le 24 novembre 2006 contre X pour mise en danger de la vie d’autrui (art 121-3 221-6 du code pénal) et aussi pour faux et usage de faux basé sur l’article 441 du code pénal .

Elle a été confirmée par une convocation au poste de police de CHAMBERY Le Haut

Les éléments constitutifs de la mise en danger de la vie d’autrui sont existants, corroborés par le rapport de l’inspecteur du travail (manquements et négligences):

-le risque existant et constant

-l’exposition est directe et inévitable

-l’obligation de sécurité et de protection de la santé du salarié non respectée.



dimanche 8 juin 2008

Nous tenons à remercier MONSIEUR BOUVARD, conseiller général et député, qui a eu une longue conversation avec PIERRE.


Ils ont pu faire un large tour d’horizon de la situation, PIERRE a pu expliquer qu’il ne mettait pas en cause une décision de justice mais simplement la phase amiable, prévu par la loi et la CHARTE DU FONDS DE GARANTIE DES VICTIMES.


Il a été admis qu’une phase amiable était plus qu’un échange de deux lettres, une demande de l’avocat et une contre proposition du FONDS non discutable.

Une phase amiable est un échange pour trouver un compromis entre deux parties

Monsieur BOUVARD l’a parfaitement compris.

C’est dans ce sens qu’il se mettra en rapport avec le FONDS DE GARANTIE dès LUNDI.

"Aujourd’hui, je prends ma canne, mon épouse, mes deux fils pour me soutenir et on va rencontrer Monsieur GAYMARD , député."

Nous avons rencontré, vendredi dernier, l’assistant parlementaire de Monsieur GAYMARD, PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DE SAVOIE, DÉPUTÉ.

Nous lui avons communiqué les pièces importantes que nous avons en notre possession. Il nous est apparu à notre écoute.

Nous avons insisté sur le fait que nous étions prêts à abandonner toutes les poursuites pénales qui ont été rendues caduques. Par ailleurs nous avons conditionné ces propositions à un versement rapide et sans délai d’indemnités de dédommagements pour les préjudices subis pour le licenciement abusif dont monsieur FAUGES a fait l’objet.

Il a été aussi demandé que le fond de garantie puisse sans délai engager une discussion avec le représentant de monsieur FAUGES pour fixer dans le respect des lois et de la jurisprudence les principaux préjudices.

Tout cela peut se faire sous 24 heures

Il est admis par tous les interlocuteurs rencontrés que la phase amiable doit être une véritable phase d’échanges permettant un compromis et cela est très important.


Nous avons aussi abordé les interrogations des manipulations de la justice par une ou plusieurs personnes et l’existence de conflits d’intérêts. Là aussi , on peut dire « no comment », ce problème n’est certainement pas de notre ressort..

Donc c’est aussi un signe positif quant au résultat!!!!!!!!


L’AVENIR, LE PRÉVOIR EST IMPOSSIBLE

Y PENSER EST POSSIBLE

S’Y PRÉPARER NOUS AIDE A NOUS EN SORTIR

NOTRE SEUL BUT

EST DE LE DÉFIER

COMME CELA NOUS POURRONS LE SURMONTER..


samedi 7 juin 2008

« Je suis resté une semaine, sans voir la moindre infirmière psy ou un médecin psychiatre, en dépit de mes demandes. Il a fallu que je rencontre une infirmière psy à ma sortie, pour que nous puissions prévoir différents rendez vous, en attendant un rendez vous avec un psychiatre. Mais des psychiatres, il y en dans l’annuaire mais quand on leur téléphone, ils ne prennent plus personne, ou ont un planning qui vous donne le vertige.

Vous n’avez personne, le vide, le néant. »


Nous avons retrouvé un mail qui d’une manière donne confirmation de la réalité de difficultés d’une prise en charge d’un personne agressée par les services psy.


----- Original Message -----

From: christine pierre

To: fauges@wanadoo.fr

Sent: Saturday, May 31, 2008 8:24 AM

Subject: Fw: Mel à l'attention de M. FAUGES


----- Original Message -----

From: carole.lenoble@albertville.com

To: christy.fautier@wanadoo.fr

Sent: Thursday, July 07, 2005 3:59 PM

Subject: Mel à l'attention de M. FAUGES


Cher Monsieur,

Dans le prolongement du mel que vous m'avez adressé le 5 juin dernier, j'avais interrogé la Direction du Centre Hospitalier d'Albertville en soulignant votre démarche pertinente.

Effectivement, il m'a été confirmé qu'il n'y avait pas d'équipe de prise en charge psychologique systématique pour les victimes d'agressions au service des urgences.

La question que vous avez posée conduira donc de suggérer au médecin, Chef de Service des Urgences, de se rapprocher des équipes locales en place au tribunal.

Restant toujours à votre écoute, je vous prie de croire, Cher Monsieur, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.

Albert GIBELLO

Maire d'Albertville


A l’époque nous pensions que c’était de notre devoir d’alerter les pouvoirs publics et locaux sur ce manque afin de pouvoir pallier à cette carence importante et essentielle.

L’association TRAUMA, qui soutien PIERRE a fait paraître un article sur les problèmes de ces prises en charges et ses raisons.

C’est un réel problème pour que la personne individuelle soit pris en compte car par exemple les collègues de PIERRE ont eu droit à une cellule de crise mais pas lui !

Madame DATI nous avait répondu en son temps (le 18 octobre 2007) « qui lui semblait que Monsieur FAUGES ait été suivi psychologiquement dès sa sortie d’hôpital »


En cela, elle a raison, sauf que c’est une infirmière psy qui a fait ce que les professionnels appellent des entretiens d’aide et non pas une prise en charge du syndrome de stress post traumatique

Mais elle a fait ce qu’elle a pu avec toute sa conviction.


En cela, Monsieur GAILLARD, le psy de monsieur FAUGES, dans les dires à l’expert, jamais joint au rapport, explique « L’état ou syndrome du stress post traumatique est de documentation récente : sa description est totalement absente de la sémiologie psychiatrique et psychopathologique européenne classique et n’est intégré que depuis peu d’années dans l’enseignement médical et psychologie. »

« Ainsi l’ESPT (syndrome du stress post traumatique) est soit assimilé à un syndrome dépressif, soit à de la sociopathie, soit encore à de la simulation.

Il faut savoir que l’ESPT non pris en charge est un trouble particulièrement invalidant et désocialisant (à titre d’exemple, près de 40% de SDF errant dans nos rues relèvent d’un ESPT non soigné »


Ces informations sont utiles à notre sens pour comprendre que chacun d’entre nous peut être confronté à cette situation, suite à un accident, une agression, à un choc et utiles pour que les pouvoirs locaux et publics prennent conscience de ce problème dans notre société de violence en tout genre.

C’est aussi dans cet aspect que le livre blanc de PIERRE est un commencement d’outil et de travail


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Observations sur la capacité du centre d’’hébergement d’urgence d’ALBERTVILLE à l’époque des faits

CAPACITÉ: 12 PLACES EN FOYER POUR L’HIVER

DURÉE DE SÉJOUR :1 à 5 nuits par trimestre


Le 10 novembre 2004, le centre était en surcapacité puisque ,en plus des SDF , se trouvaient des personnes en libération conditionnelle ,des familles avec enfants en situation de demande d’asile.

Il existait des conflits permanents entre les SDF qui devaient respecter la règle des cinq nuits et les familles qui restaient à demeure avec les enfants .

Plusieurs fois, le personnel a alerté la direction, le chef de service, sur la situation dangereuse et surtout indigne pour des enfants de côtoyer des personnes SDF dont on ne connaissait pas le passé.

Combien de personnes pour s’occuper de tous : une personne en journée, et deux en doublure de 18 à 21heures!!

Aucun diplômé, une personne en formation d’éducateur spé à ses frais, et un en début de préparation de mémoire de DEFA(formation cours d’emploi)

Les effectifs étaient relevés et transmis directement sur CHAMBERY, tous les matins dans le cadre du plan grand froid!

Depuis quelques temps le CHU a été muré, un bâtiment neuf a été reconstruit où ont été regroupés le centre d’hébergement d’urgence, foyer mères enfants, et centre longues durées.



Trente-septième jour de grève de la faim

Situation médicale:

  • Tension: 9,7 (suite arrêt traitement hypertension après visite médicale)

  • Poids: moins 20 kg

  • Problème douleur côté cœur
  • Poursuite du traitement des médicaments dû à l'agression (Celluvisc - pommade ophtalmo- Lexomil- Extrasystole (trouble du rythme cardiaque), sur prescription du médecin traitant et coordinateur depuis l'agression le docteur Decornulier)

  • Prise de sang tout les jours

  • Suite à la visite médicale, arrêt total du traitement pour hypertension (Coversyl-Amlor)

  • Injection quotidienne de LOVENOX (risque de formation de caillots)

  • Baisse du Chlore et du sodium

  • Taux créatinine, augmentation de façon alarmante(marqueur des troubles de la fonction rénale)

  • Insuffisance reinale très importante et très inquiétante

  • Pouls irrégulier malgré le pacemaker

  • Coliques

  • Fatigue

  • Vertiges

  • Malaises

  • Station debout de + en + difficile

Reconnu handicapé catégorie A depuis 1998

Reconnu Handicapé catégorie C depuis l'agression


Pour joindre Pierre ou le comité de soutien: soutien_pierrefauges@yahoo.fr

Comment Pierre sortirait de cette grève de la faim?

La loi prévoit de privilégier la voie amiable pour la résolution des problèmes d’indemnisation dans un souci de rapidité et d’efficacité

Afin de faire respecter cette loi pour que cette phase amiable soit non pas un semblant de phase amiable mais une véritable phase amiable

Afin de faire respecter l’engagement écrit que le PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, NICOLAS SARKOZY , avait fait écrire à son Conseiller à la PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE, Monsieur PATRICK OUART , à Monsieur DOMINIQUE DORD , député de la circonscription, par courrier du 27 MARS 2007 , à l’envoi du LIVRE BLANC de PIERRE FAUGES et d’un courrier ;

Ce livre blanc décrit dans un premier temps les dysfonctionnements constatés lors de la prise en charge d’une victime, déroulement des expertises, dans un but pédagogique et informatif aux autorités pour leur apporter un exemple concret des manques et avec des propositions logiques et de bon sens, mais Pierre pensait que le pire était derrière lui.

Dans un deuxième temps le chemin qu’une personne agressée et victime d’un stress post traumatique invalidant doit refaire, se recréer une identité, se reconstruire jour après jour

"Ce travail a été fait en collaboration avec la psy pour évacuer tout ce que j’avais vécu et reconquérir le monde des humains. Cette partie a été envoyée ,du moins des extraits aux experts et transmise aussi dans mon dossier, en intégralité pour la partie parcours thérapeutique. Ce parcours aurait pu permettre de comprendre ce que j’avais vécu de façon simple et apprendre à connaître les conséquences d’un stress post traumatique grave."

« La lecture de la lettre et du dossier constitué par Monsieur FAUGES démontre en effet combien il est nécessaire de donner aux victimes les moyens d’exercer les droits qui leur sont reconnus par la LOI »

« L’étude de ce dossier démontre que des progrès sont indispensables .

« Vous le savez LE CHEF DE l‘ÉTAT a mis la place des victimes au cœur de l’action qu’il mène en matière de JUSTICE.

« Très touché par l’épreuve subie par Monsieur FAUGES , il m’a chargé de vous assurer de sa détermination à ce que l’expérience, douloureuse , vécue par cette victime ne demeure pas vaine.

« Nicolas SARKOZY m ‘a donc demandé de transmettre votre lettre et le dossier qui y est joint à madame RACHIDA DATI, GARDE DES SCEAUX , MINISTRE DE LA JUSTICE afin qu’elle veille à ce que son parcours soit étudié, pris en compte dans le cadre de l’élaboration d’un nouveau plan d’aide aux victimes »

Nous exigeons que cette phase amiable reprenne dans les plus brefs délais, avec un représentant du FONDS DE GARANTIE, l’avocate (étude de maître Karengeat) de PIERRE FAUGES , qui a constitué le dossier ainsi que Monsieur GAILLARD, psy, qui soigne PF depuis quatre ans, qui est en mesure d’expliquer ce qu’a subi PF et au nom de tous les médecins qui ont aidé PF à survivre

Cette phase amiable doit permettre de trouver une offre raisonnable, respectant la loi, la jurisprudence en vigueur et aussi les pièces jointes pour le domaine professionnel car le rapport du fonds de garantie est erroné. Il est nécessaire de prendre en compte les divers rapports nombreux des neuro psy, neurologues, service des divers centres de cérebro lésés pour conforter les étapes de reconstruction, ainsi que les conséquences dûes à l’agression.

Nous comprenons la détermination de PF qui a été agressé dans un service où il n’aurait jamais dû être « d’une affectation autoritaire de PF par son employeur à un poste où ce salarié avait antérieurement exprimé ses craintes » constats dressés, en février 2005 par l’inspecteur du travail sur un rapport écrit le 28 février 2007 .

« Ce dossier témoigne indiscutablement de manquements ou à tout le moins de négligences de l’employeur »

« défaut de réalisation du document unique d’évaluation des risques »(en date de février 2005 !)

A ce jour aucune sanction pénale n’a été prise puisque la plainte de monsieur FAUGES a été déclarée sans suite (juillet 2007), sans audition de cet inspecteur du travail, avec simplement l’audition du directeur de l’association.

Les Autorités judiciaires ont été averties aussi par deux courriers de ses craintes, suite à une information transmise et suite aux conseils de la maison du DROIT de la ville de Chambéry.

PF a été convoqué par courrier le lendemain de sa consolidation et licencié sans recherche de reclassement, sans respect du droit élémentaire du droit du travail

La procédure des prudhommes avait été engagé grâce aux documents remis par le DIRECTEUR de l’association regroupant les associations caritatives de la SAVOIE, stupéfait du non respect des règles de droit du travail.

Cette procédure a été radiée en 2008 purement et simplement des rôles sous prétexte que le juge d’instruction, avait été saisi, ce qui est bien entendu infondé, car la plainte est restée au niveau du service du PROCUREUR et déclarée sans suite ,en juillet 2007 !

A ce jour, les services concernés: la DDASS (plusieurs courriers), la DRASS et le Ministère de la Solidarité, le CG Savoie (un courrier) sont actuellement informé de ce dysfonctionnement (courrier) .

Pour cette raison, nous exigeons qu’une transaction soit imposée par les autorités compétentes, afin que l'employeur dédommage PF de ce licenciement abusif, au vu des dispositions du droit du travail, par le biais de la FNATH, son représentant dans la procédure aux prud’hommes.

Vous comprendrez pour quelles raisons PF, son épouse et leurs enfants se battront jusqu’au bout pour faire valoir leur droit tout simplement, car cela fait beaucoup pour un seul homme.

Depuis le début de la grève de la faim de Pierre, alors que nous avons averti les autorités et politiques diverses par courrier, par téléphone ou par courriels, nous n'avons, à ce jour, reçu aucun contact.


"Je veux acheter un boomerang neuf. Comment puis-je me débarrasser de l'ancien?" (Pierre Dac)

Comprenne qui voudra

Les procédures engagées par Pierre Fauges, rendues inopérantes et caduques sont-elles dues à une manipulation de la justice par une ou plusieurs personne et l'existence de conflits d'intérêt? Ces problèmes ne sont plus du ressort de Pierre Fauges mais de Mme le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, qui doit en prendre connaissance et les régler sans délais.

Trente-sixième jour de grève de la faaim

Situation médicale:

  • Tension: 10,5 (suite arrêt traitement hypertension après visite médicale)

  • Poids: moins 19,6 kg

  • Problème douleur côté cœur
  • Poursuite du traitement des médicaments dû à l'agression (Celluvisc - pommade ophtalmo- Lexomil- Extrasystole (trouble du rythme cardiaque), sur prescription du médecin traitant et coordinateur depuis l'agression le docteur Decornulier)

  • Piqure quotidienne pour traitement arythmie

  • Prise de sang tout les jours

  • Suite à la visite médicale, arrêt total du traitement pour hypertension (Coversyl-Amlor)

  • Injection quotidienne de LOVENOX (risque de formation de caillots)

  • Baisse du Chlore et du sodium

  • Taux créatinine, augmentation de façon alarmante(marqueur des troubles de la fonction rénale)

  • Insuffisance reinale très importante et très inquiétante

  • Pouls irrégulier malgré le pacemaker

  • Coliques

  • Fatigue

  • Vertiges

  • Malaises

  • Station debout de + en + difficile

Reconnu handicapé catégorie A depuis 1998

Reconnu Handicapé catégorie C depuis l'agression


Pour joindre Pierre ou le comité de soutien: soutien_pierrefauges@yahoo.fr

Extrait Livre Blanc:

MÉFIANCE

Méfiance aux personnes que je rencontre, à qui je parle. Mon agression n’est pas le fait d’une fatalité, elle a été le fait de cette violence gratuite, qu’on voit montée sans avoir de solutions miracles.

Comme l’inconnu me fait peur, je vais auprès des gens que je connais ; les avocats auxquels je fais appel, sont des connaissances de la faculté ; une angoisse indéfinissable me saisit quand je dois parler à des personnes inconnus ; une peur qui rend ma voix inaudible, tremblotante provoquant une réaction de rejet de la part de mon interlocuteur ; comportement qui me fait mal, me montrant combien le travail est encore long.

Méfiance, méfiance résonne comme un clignotant. Moi qui allais spontanément vers les démunis dans la rue, je passe mon chemin, comme si ils étaient responsables de mon état. Je suis devenu sourd à leurs appels, aveugle devant leur situation, presque indifférent à leur sort

Méfiance vis à vis de mon employeur. Pourtant 16 ans à passer à travailler dans des conditions que peu de personnes accepteraient, leur silence est aussi long que ma présence au sein de l’association. Que dire de leur façon de me dédaigner ,font il du social de façon désintéressée ou bien pour leur gloriole personnelle ?


Méfiance aux experts qui ne sont là pour minimiser des préjudices qui sont pour moi inestimables. Mettre des graduations sur des souffrances physiques, évaluer des souffrances morales, comment peuvent-ils derrière leur bureau, de façon objective, affirmer que ma douleur est minime, moyenne, grave?

Mois je dis qu’elle est immense et que j’ai ma deuxième partie de ma vie complètement brisée.

Faut il que j’accepte la réflexion de cet expert neuro psychiatre qui me dit, « il n’a qu’à trouver un petit travail »

Je ne suis pas un sous homme, monsieur. Il est déjà difficile d’accepter d’être diminué, pas la peine d’en rajouter.

Alors je me dis que je deviens paranoïaque, non peut être plus réaliste qu’avant ;


X .C est un multirécidiviste ; à 22 ans il a passé cinq ans déjà en prison, par le fait de ses autres agressions, il en passera sept.

Comment en sortira t’il ? Que pense t’il ?

Ce sont des questions qui me hantent, qui me chagrinent.

Les sentiments sont passés de la rancœur, à la haine qui va jusqu’à l’envie de tuer. Vous savez la loi du talion.

Ce qui est le plus dur c’est de ne pas savoir ce à quoi il pense. L’idée d’aller le voir, lui parler, le voir pour me débarrasser de son image car je veux être libre.

Cet acte, il faut que je le fasse mais la société ne l’admet pas. On n’en est pas encore, comme aux ETATS UNIS, à accepter que les victimes aillent rendre visite à leur agresseur.

Et pourtant….j’ai besoin d’en passer par là, faut il que je le crie fort


Trente-cinquième jour de grève de la faim

Situation médicale:

  • Tension: 11,6 (suite arrêt traitement hypertension après visite médicale)

  • Poids: moins 19,6 kg

  • Poursuite du traitement des médicaments dû à l'agression (Celluvisc - pommade ophtalmo- Lexomil- Extrasystole (trouble du rythme cardiaque), sur prescription du médecin traitant et coordinateur depuis l'agression le docteur Decornulier)

  • Piqure quotidienne pour traitement arythmie

  • Prise de sang tout les jours

  • Suite à la visite médicale, arrêt total du traitement pour hypertension (Coversyl-Amlor)

  • Injection quotidienne de LOVENOX (risque de formation de caillots)

  • Baisse du Chlore et du sodium

  • Taux créatinine, augmentation de façon alarmante(marqueur des troubles de la fonction rénale)

  • Insuffisance reinale très importante et très inquiétante

  • Pouls irrégulier malgré le pacemaker

  • Coliques

  • Fatigue

  • Vertiges

  • Malaises

  • Station debout de + en + difficile

Reconnu handicapé catégorie A depuis 1998

Reconnu Handicapé catégorie C depuis l'agression


Pour joindre Pierre ou le comité de soutien: soutien_pierrefauges@yahoo.fr

vendredi 6 juin 2008

Observations sur la capacité du centre d’’hébergement d’urgence d’ALBERTVILLE à l’époque des faits

CAPACITÉ: 12 PLACES EN FOYER POUR L’HIVER

DURÉE DE SÉJOUR :1 à 5 nuits par trimestre


Le 10 novembre 2004, le centre était en surcapacité puisque ,en plus des SDF , se trouvaient des personnes en libération conditionnelle ,des familles avec enfants en situation de demande d’asile.

Il existait des conflits permanents entre les SDF qui devaient respecter la règle des cinq nuits et les familles qui restaient à demeure avec les enfants .

Plusieurs fois, le personnel a alerté la direction, le chef de service, sur la situation dangereuse et surtout indigne pour des enfants de côtoyer des personnes SDF dont on ne connaissait pas le passé.

Combien de personnes pour s’occuper de tous : une personne en journée, et deux en doublure de 18 à 21heures!!

Aucun diplômé, une personne en formation d’éducateur spé à ses frais, et un en début de préparation de mémoire de DEFA(formation cours d’emploi)

Les effectifs étaient relevés et transmis directement sur CHAMBERY, tous les matins dans le cadre du plan grand froid!

Depuis quelques temps le CHU a été muré, un bâtiment neuf a été reconstruit où ont été regroupés le centre d’hébergement d’urgence, foyer mères enfants, et centre longues durées.

LA BATAILLE DU MARCHE AU LÉGUMES ……

Nous avons établi une stratégie pour prendre d’assaut le marcher au légumes.

Une angoisse m’envahit quand je m’approche du marché aux légumes, l’envie d’y aller est là mais dès que je débouche de la petite ruelle sur la place où la foule est accaparée à acheter leur provision de la semaine, je ne suis envahi pas une angoisse incontrôlable.

Alors, avec le psychologue, nous établissons un plan d’approche pour pendre d’assaut cette place.

Une fois, deux fois…. Je m’approche mais je passe, la peur est là, pourtant l’envie d’aller sur les stands est forte mais une petite voix me dit de ne pas y aller. Je l’écoute

Troisième fois, je procède par un autre contournement afin d’arriver dans un coin moins bruyant, moins dense.

L’angoisse commence au moment où j’entends les éclats de voix, la musique, mais je continue, je souffle un très grand coup, je fais mes exercices de relaxation.

J’ y vais.

Je regarde mes pieds, je tente des regards furtifs sur les stands.

Mon allure s’accélère et je fuis vers des rues plus calmes.

Je reviendrai, comptez sur moi.

Aujourd’hui, je marche lentement pour défier ma peur et mon angoisse, au milieu des étals et j’aurai envie de crier pour dire à tous ces gens anonymes, que j’ai gagné le combat aux marchés aux légumes.

Trente-quatrième jour de grève de la faim

Situation médicale:

  • Tension: 11,5 (suite arrêt traitement hypertension après visite médicale)

  • Poids: moins 19,6 kg

  • Poursuite du traitement des médicaments dû à l'agression (Celluvisc - pommade ophtalmo- Lexomil- Extrasystole (trouble du rythme cardiaque), sur prescription du médecin traitant et coordinateur depuis l'agression le docteur Decornulier)

  • Piqure quotidienne pour traitement arythmie

  • Prise de sang tout les jours

  • Suite à la visite médicale, arrêt total du traitement pour hypertension (Coversyl-Amlor)

  • Injection quotidienne de LOVENOX (risque de formation de caillots)

  • Baisse du Chlore et du sodium

  • Taux créatinine, augmentation de façon alarmante(marqueur des troubles de la fonction rénale)

  • Insuffisance reinale très importante et très inquiétante

  • Pouls irrégulier malgré le pacemaker

  • Coliques

  • Fatigue

  • Vertiges

  • Malaises

  • Station debout de + en + difficile

Reconnu handicapé catégorie A depuis 1998

Reconnu Handicapé catégorie C depuis l'agression


Pour joindre Pierre ou le comité de soutien: soutien_pierrefauges@yahoo.fr

jeudi 5 juin 2008

Extrait Livre Blanc:


LA CONFIANCE A RETROUVER


Toute cette reconquête passe par la confiance à retrouver, à ces personnes que je rencontre, à qui je parle car la méfiance a été telle qu’elle ressemble à une gangrène qui se propage à une vitesse grand V.

Méfiance quand je suis au milieu d’une foule, qui m’apparaît automatiquement comme une ennemie ; l’idée qu’elle ne bouge pas si je suis encore agressé.

J’ai l’impression que tous les visages convergent vers moi, et machinalement je me touche mes cicatrices, pour sentir si elles ne saignent pas !

Réflexe, quand la situation devient tendue, je sens le sang coulé sur ma joue, ce sang de malheur.

Messages de soutien

Il y a des hommes et des femmes capables de s'indigner, de refuser, ce qui arrive à Pierre Fauges, et qui en signant cette pétition, lui donneront, j'espère, le goût de la vie, d'être là avec d'autres, malgré les difficultés. Sa force solitaire, ce combat qu'il mène, méritent d'être soutenus,et qu'enfin une solution de vie soit trouvée,qu'enfin les discours d"en haut" ne soient pas simple sensiblerie sans actes. ce qui est demandé, c'est l'application du droit, et la reconnaissance de ce que vit Pierre Fauges, avec une Sensibilité engagée. je vous soutiens

Tant d'inhumanité est impensable...,proprement scandaleux.Courage, tenez bon, j'espère que vos droits vont être reconnus dans les plus brefs délais, il n'est pas normal qu'il en faille passer par une grève de la faim.

dans une situation analogue et nettement moins grave mon agression a été qualifiée d'agression à personne ayant autorité publique pourquoi 2 poids 2 mesures ? courage pour votre combat

écoeurée de devoir constater cela

j'espère juste qu'une solution vivable sera trouvée et qu'il pourra être entendu, dans le respect de la personne

Je sais ô combien notre travail au quotidien est difficile. Nous sommes un peu là pour atténuer la souffrance de celles, de ceux qui n'ont pas de place dans la société: et nous-en prenons plein la gueule, hélas pas seulement au figuré! Courage, le combat de Pierre est le notre à tous. Tenons bon et restons groupés

Messages de soutien

votre situation est intolérable, et combien d'autres avec vous ! je comprends votre grève de la faim, mais l'injustice ne mérite pas que vous mettiez votre vie en danger. En disparaissant, vous leur rendriez service ! Je suis très affectée, et scandalisée, par ce déni de vos préjudices. J'espère que vous serez entendu le plus vite possible Courage, vos amis, votre entourage et tous les signataires, se battent pour vous. Cordialement,

Bon courage à Pierre pour une reconstruction

Etat légal ou illégal?

no coment

courage

Un grand soutien de l'equipe de "rive droite coiffure"rue montesquiou

Nous sommes avec vous

plus jamais cela...

je vous souhaite bon courage dans cette épreuve.Soyez assuré de mon soutien

Courage vous n'êtes pas seul.

Pour que cesse cette situation de non droit et que cet homme retrouve sa dignité


Trente-troisième jour de grève de la faim

Situation médicale:

  • Tension: 12,7 (suite arrêt traitement hypertension après visite médicale)

  • Poids: moins 19,6 kg

  • Poursuite du traitement des médicaments dû à l'agression (Celluvisc - pommade ophtalmo- Lexomil- Extrasystole (trouble du rythme cardiaque), sur prescription du médecin traitant et coordinateur depuis l'agression le docteur Decornulier)

  • Piqure quotidienne pour traitement arythmie
  • Prise de sang tout les jours

  • Suite à la visite médicale, arrêt total du traitement pour hypertension (Coversyl-Amlor)

  • Injection quotidienne de LOVENOX (risque de formation de caillots)

  • Baisse du Chlore et du sodium

  • Taux créatinine, augmentation de façon alarmante(marqueur des troubles de la fonction rénale)

  • Insuffisance reinale très importante et très inquiétante

  • Pouls irrégulier malgré le pacemaker

  • Coliques

  • Fatigue

  • Vertiges

  • Malaises

  • Station debout de + en + difficile

Reconnu handicapé catégorie A depuis 1998

Reconnu Handicapé catégorie C depuis l'agression


Pour joindre Pierre ou le comité de soutien: soutien_pierrefauges@yahoo.fr

Extrait du Livre Blanc:

A L’ASSAUT DU CINEMA


La peur du noir ou de la pénombre, comme les salles de cinéma. Moi qui aimais le septième art, je n’ai pu y remettre les pieds depuis le 10 novembre 2004.

Alors, nous avons décidé d’affronter la pénombre des salles, les sons agressifs des bandes de lancement des films futurs ;

Je m’accroche et je vois sur l’écran la scène de mon agression, mon cerveau est prêt à exploser.je tiens le siège, c’est l’enfer, je suis sur le point de me lever tant la souffrance est dure.

Ma tête bouillonne, je ferme les yeux pour trouver la sérénité, pour rêver d’un endroit calme, un lieu où il fait bon vivre.

Ces tourments s’amenuisent, aidés en cela par le film comique que nous avions choisi, le calme revient, le noir est apprivoisé, la salle devient amicale.

Mais difficile de se battre quotidiennement

Laissons s’écouler du temps pour recommencer cet assaut !

Trop dur !

Le temps passe et les salles obscures sont domptées mais toujours sur mes gardes, je choisis les rangs clairsemés

Et machinalement je regarde les gens qui m’entourent


mercredi 4 juin 2008

Trente-deuxième jour de grève de la faim

Situation médicale:

Pierre est sortit de l'hôpital, il a refusé une hospitalisation pour pouvoir continuer son combat près des siens. Il remercie à cette occasion tout les soutiens téléphoniques importants, visite (Monsieur Laurent Ripard, conseiller municipal liste cent pour cent à gauche accompagné de Madame Myriam Combet, militante LCR et conseillère régionale) qui le rendent encore plus fort dans sa détermination d'amener à faire connaitre ses droits. Il tient aussi à remercier quelques hommes politiques, qui, commencent à prendre conscience de la situation pour interpeller Madame le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Rachida Dati. Mais il continue...

Pour joindre Pierre ou le comité de soutien, il y a: soutien_pierrefauges@yahoo.fr
Extrait du Livre Blanc:

IL EST DANS MA TETE…


Quelle aventure, je crois qu’une expédition ne serait pas pire, arrivé à 100 mètres de mon immeuble, je me sens dans un autre monde, inconnu, pourtant je l’emprunte la journée.

Les bruits sont démultipliés, les voitures sont géantes, les gens ont le visage sévère.


Je souffle, je prends ma respiration, je me donne du courage et je pars le long du boulevard.

Mon regard se fixe sur mes chaussures et je me prends à compter mes pas


Je passe devant un restaurant nouvellement installé, l’écailler me dit bonjour, je suis étonné agréablement.

La rue SOMMEILLER s’annonce et là plein de gens arrivent de la gare, j’ai peur, je trouve refuge dans la librairie DECITRE, où je parcours quelques livres pour faire baisser mon adrénaline.

Je décide d’aller moins vite, de regarder les vitrines et plus mes pieds, je parcours les rues, des plus petites aux plus grandes. Mon regard ne s’arrête pas, il passe sans imprimer, il est fugitif

Mes yeux ont lâché mes chaussures, ils sont à hauteur d’homme.

Je fais attention aux gens qui arrivent, je fais attention à leur visage, je fais attention à leur comportement.

Je suis tendu, ce n’est pas une visite nocturne de Chambéry.


Je suis en train de gagner une bataille, je l’ai vaincu pour la première fois.

Je recommencerai des dizaines de fois pour reconquérir ces rues, pour que je n’aie plus d’angoisses à marcher, à regarder les vitrines.

Et vous savez, mon regard ne regarde plus mes pieds, il regarde le ciel et s’est élargi .Je redécouvre qu’il existe des chambres de bonnes dans les immeubles cossus de CHAMBERY, je découvre des sculptures en haut des bâtiments.

Mon champ de vision s’est élargi


Mais il y a une chose que je ne peux pas faire, c’est de m’arrêter comme je faisais avant, parler aux sans abris, tout ce qui représente ma chute. Ils paient pour celui qui m’a cassé.

Je les évite, je ne veux pas les voir.


J’évite la foule, elle me fait peur car pour moi ce sont des gens qui ne bougeront pas s’il m’arrive un problème, l’indifférence; cette indifférence qui me rend méfiant envers tout le monde. L’indifférence qui me donne envie de fuir