IL EST DANS MA TETE…
Quelle aventure, je crois qu’une expédition ne serait pas pire, arrivé à 100 mètres de mon immeuble, je me sens dans un autre monde, inconnu, pourtant je l’emprunte la journée.
Les bruits sont démultipliés, les voitures sont géantes, les gens ont le visage sévère.
Je souffle, je prends ma respiration, je me donne du courage et je pars le long du boulevard.
Mon regard se fixe sur mes chaussures et je me prends à compter mes pas
Je passe devant un restaurant nouvellement installé, l’écailler me dit bonjour, je suis étonné agréablement.
La rue SOMMEILLER s’annonce et là plein de gens arrivent de la gare, j’ai peur, je trouve refuge dans la librairie DECITRE, où je parcours quelques livres pour faire baisser mon adrénaline.
Je décide d’aller moins vite, de regarder les vitrines et plus mes pieds, je parcours les rues, des plus petites aux plus grandes. Mon regard ne s’arrête pas, il passe sans imprimer, il est fugitif
Mes yeux ont lâché mes chaussures, ils sont à hauteur d’homme.
Je fais attention aux gens qui arrivent, je fais attention à leur visage, je fais attention à leur comportement.
Je suis tendu, ce n’est pas une visite nocturne de Chambéry.
Je suis en train de gagner une bataille, je l’ai vaincu pour la première fois.
Je recommencerai des dizaines de fois pour reconquérir ces rues, pour que je n’aie plus d’angoisses à marcher, à regarder les vitrines.
Et vous savez, mon regard ne regarde plus mes pieds, il regarde le ciel et s’est élargi .Je redécouvre qu’il existe des chambres de bonnes dans les immeubles cossus de CHAMBERY, je découvre des sculptures en haut des bâtiments.
Mon champ de vision s’est élargi
Mais il y a une chose que je ne peux pas faire, c’est de m’arrêter comme je faisais avant, parler aux sans abris, tout ce qui représente ma chute. Ils paient pour celui qui m’a cassé.
Je les évite, je ne veux pas les voir.
J’évite la foule, elle me fait peur car pour moi ce sont des gens qui ne bougeront pas s’il m’arrive un problème, l’indifférence; cette indifférence qui me rend méfiant envers tout le monde. L’indifférence qui me donne envie de fuir
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