samedi 7 juin 2008

« Je suis resté une semaine, sans voir la moindre infirmière psy ou un médecin psychiatre, en dépit de mes demandes. Il a fallu que je rencontre une infirmière psy à ma sortie, pour que nous puissions prévoir différents rendez vous, en attendant un rendez vous avec un psychiatre. Mais des psychiatres, il y en dans l’annuaire mais quand on leur téléphone, ils ne prennent plus personne, ou ont un planning qui vous donne le vertige.

Vous n’avez personne, le vide, le néant. »


Nous avons retrouvé un mail qui d’une manière donne confirmation de la réalité de difficultés d’une prise en charge d’un personne agressée par les services psy.


----- Original Message -----

From: christine pierre

To: fauges@wanadoo.fr

Sent: Saturday, May 31, 2008 8:24 AM

Subject: Fw: Mel à l'attention de M. FAUGES


----- Original Message -----

From: carole.lenoble@albertville.com

To: christy.fautier@wanadoo.fr

Sent: Thursday, July 07, 2005 3:59 PM

Subject: Mel à l'attention de M. FAUGES


Cher Monsieur,

Dans le prolongement du mel que vous m'avez adressé le 5 juin dernier, j'avais interrogé la Direction du Centre Hospitalier d'Albertville en soulignant votre démarche pertinente.

Effectivement, il m'a été confirmé qu'il n'y avait pas d'équipe de prise en charge psychologique systématique pour les victimes d'agressions au service des urgences.

La question que vous avez posée conduira donc de suggérer au médecin, Chef de Service des Urgences, de se rapprocher des équipes locales en place au tribunal.

Restant toujours à votre écoute, je vous prie de croire, Cher Monsieur, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.

Albert GIBELLO

Maire d'Albertville


A l’époque nous pensions que c’était de notre devoir d’alerter les pouvoirs publics et locaux sur ce manque afin de pouvoir pallier à cette carence importante et essentielle.

L’association TRAUMA, qui soutien PIERRE a fait paraître un article sur les problèmes de ces prises en charges et ses raisons.

C’est un réel problème pour que la personne individuelle soit pris en compte car par exemple les collègues de PIERRE ont eu droit à une cellule de crise mais pas lui !

Madame DATI nous avait répondu en son temps (le 18 octobre 2007) « qui lui semblait que Monsieur FAUGES ait été suivi psychologiquement dès sa sortie d’hôpital »


En cela, elle a raison, sauf que c’est une infirmière psy qui a fait ce que les professionnels appellent des entretiens d’aide et non pas une prise en charge du syndrome de stress post traumatique

Mais elle a fait ce qu’elle a pu avec toute sa conviction.


En cela, Monsieur GAILLARD, le psy de monsieur FAUGES, dans les dires à l’expert, jamais joint au rapport, explique « L’état ou syndrome du stress post traumatique est de documentation récente : sa description est totalement absente de la sémiologie psychiatrique et psychopathologique européenne classique et n’est intégré que depuis peu d’années dans l’enseignement médical et psychologie. »

« Ainsi l’ESPT (syndrome du stress post traumatique) est soit assimilé à un syndrome dépressif, soit à de la sociopathie, soit encore à de la simulation.

Il faut savoir que l’ESPT non pris en charge est un trouble particulièrement invalidant et désocialisant (à titre d’exemple, près de 40% de SDF errant dans nos rues relèvent d’un ESPT non soigné »


Ces informations sont utiles à notre sens pour comprendre que chacun d’entre nous peut être confronté à cette situation, suite à un accident, une agression, à un choc et utiles pour que les pouvoirs locaux et publics prennent conscience de ce problème dans notre société de violence en tout genre.

C’est aussi dans cet aspect que le livre blanc de PIERRE est un commencement d’outil et de travail


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Observations sur la capacité du centre d’’hébergement d’urgence d’ALBERTVILLE à l’époque des faits

CAPACITÉ: 12 PLACES EN FOYER POUR L’HIVER

DURÉE DE SÉJOUR :1 à 5 nuits par trimestre


Le 10 novembre 2004, le centre était en surcapacité puisque ,en plus des SDF , se trouvaient des personnes en libération conditionnelle ,des familles avec enfants en situation de demande d’asile.

Il existait des conflits permanents entre les SDF qui devaient respecter la règle des cinq nuits et les familles qui restaient à demeure avec les enfants .

Plusieurs fois, le personnel a alerté la direction, le chef de service, sur la situation dangereuse et surtout indigne pour des enfants de côtoyer des personnes SDF dont on ne connaissait pas le passé.

Combien de personnes pour s’occuper de tous : une personne en journée, et deux en doublure de 18 à 21heures!!

Aucun diplômé, une personne en formation d’éducateur spé à ses frais, et un en début de préparation de mémoire de DEFA(formation cours d’emploi)

Les effectifs étaient relevés et transmis directement sur CHAMBERY, tous les matins dans le cadre du plan grand froid!

Depuis quelques temps le CHU a été muré, un bâtiment neuf a été reconstruit où ont été regroupés le centre d’hébergement d’urgence, foyer mères enfants, et centre longues durées.



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